Ils sont donc amenés à fréquenter les salles de sport et autres piscines. L’enquête menée en 2014 par l’ANM’ a montré que ces établissements sont les plus mauvais élèves concernant l’accueil des chiens guides puisque, dans 47% des cas, le chien guide est refusé.
En effet, la loi de 2005 ne prévoit rien concernant les chiens guides lors d’activités où ils ne peuvent pas accompagner leur maître.
Il y a une dizaine d’années déjà, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a sollicité l’avis de l’ANM’ à ce sujet et des préconisations et témoignages figurent aujourd’hui dans la brochure de la Délégation Ministérielle à l’Accessibilité.
Concrètement, lorsque le maître se présente pour la première fois, il doit entamer le dialogue de façon positive. Il se trouve face à une personne qui ne connaît pas la déficience visuelle et encore moins le chien guide. Il garantit au personnel de ces établissements que son chien peut rester tranquille à un endroit donné. Dans l’idéal, il est préférable que ce lieu soit fermé et inaccessible au public. En pratique, ce n’est pas toujours le cas, cela dépend de la configuration des lieux, de l’accueil que le personnel réserve au chien et du comportement du chien.
Il faut trouver un juste milieu entre ce qui est possible pour le personnel et agréable pour le chien, pourvu que celui-ci ne gêne pas la circulation des autres usagers.
Concernant l’assurance, le chien, même confié pour quelques heures, reste sous la responsabilité de son maître.
Dès lors toutes les solutions sont envisageables :
Le chien est au pied de son maître s’il est sur une machine et le suit dans ses déambulations. Un autre sera dans la salle de cours collectif. D’autres se verront proposer d’utiliser le vestiaire pour personnes handicapées ou encore, le chien restera à l’accueil. Dans ce cas, il peut se trouver derrière le comptoir à l’abri des regards ou dans le hall. Il est alors en contact avec les autres usagers qui peuvent lui parler et le caresser. Le chien est attaché ou non, il doit rester zen et répondre moyennement aux sollicitations.
En général, même en cas de débuts difficiles, une relation de confiance s’instaure entre le personnel et le client maître de chien guide, voire entre le personnel et le chien !